Ellayne
Raconteuse d'histoires et autrice indépendante

Pourquoi j’ai choisi l’auto-édition ?

J’ai déjà évoqué ce mode d’édition rapidement quand j’annonçais vouloir publier Premier Roman et aujourd’hui, je creuse un peu plus le sujet.

Gardez à l’esprit que je ne fais que partager mon expérience personnelle et qu’il n’y a pas de recette miracle ou de chemin tout tracé (ni dans la vie, et encore moins en autoédition).

Faire le choix de l’auto-édition

D’abord, c’est important de rappeler que c’est bien un CHOIX. 

Il y a encore ce vieux préjugé tenace qui laisse penser que l’auto-édition est la voie de garage pour les écrivains aigris refusés en maisons d’édition.

Il y aurait déjà tellement à dire rien que sur cette idée, que je vais me contenter de rappeler qu’un refus en maison d’édition n’est absolument pas synonyme de mauvais roman, et inversement un roman publié en maison d’édition est encore moins gage de qualité.

Les maisons d’édition sont des entreprises, avec des catalogues et des lignes éditoriales, elles font des choix commerciaux, c’est normal. Être refusé en maisons d’édition traditionnelle ne devrait pas remettre en question la qualité d’un manuscrit.

Personnellement, je n’ai pas soumis Premier Roman aux maisons d’édition traditionnelles, et c’est une décision réfléchie et non un choix par défaut.

L’auto-édition pour les control freak 

Je me connais, j’aime tout contrôler. Ca tombe bien, en auto-édition, j’ai la main sur absolument TOUT, depuis le choix du message de mon histoire et de mes personnages, jusqu’au choix du papier, et de la façon de distribuer le roman… Ca peut être un avantage, comme un inconvénient. Quand on a une âme d’indépendant-e, le plaisir de tout gérer est grisant. En revanche, quand on est (aussi) (un chouia) perfectionniste, l’inertie de chaque action peut être énorme ! Pas de deadlines, seulement un contrat tacite avec soi-même, si on ne se bouge pas, rien n’avance…

S’auto-éditer pour expérimenter

Personnellement, l’auto-édition est un modèle qui m’intriguait depuis un moment, ça me semble être une façon intéressante de partager mes histoires. En bonne autodidacte que je suis, j’avais vraiment envie de tester, de pouvoir en tirer des leçons, d’ajuster et réfléchir à mon process de travail.

Comme j’aime partager au fur et à mesure mes tâtonnements sur Instagram, je sais déjà ce que je ferai différemment sur les prochains romans… et j’aime beaucoup ce processus de réflexion : rien n’est figé, tout est à inventer. L’auto-édition est un mode de publication encore jeune mais il y a de plus en plus de ressources et d’entraide sur le sujet. On est rarement seul face à son projet, et ça c’est rassurant !

Gérer l’impatience

Ca peut sembler contradictoire alors que je bosse sur Premier Roman depuis depuis plusieurs années, mais j’ai volontairement éviter les soumissions en maison d’édition. Je n’avais ni la patience, ni l’envie de m’embarquer dans le process très long d’une maison d’édition. Les temps d’attente une fois le manuscrit vont entre 6 mois et 1 an (au mieux), il faut ensuite travailler avec l’éditeur sur les corrections éditoriales, puis patienter le temps que son roman soit calé dans le planning des sorties. Il peut facilement se passer deux ans entre l’envoi et la sortie en librairies.

Au bout de cinq ans sur ce roman, je n’ai pas l’énergie de le retravailler une énième fois avec un éditeur (en prenant le risque au passage de devoir retravailler le fond de mon histoire)

Ce Premier Roman sera imparfait, je le sais, mais face à la saturation du marché de l’édition, je préfère le sortir de façon indépendante et pouvoir me consacrer à d’autres projets par la suite.

Être le capitaine 

C’est toujours mal vu en France de mélanger processus créatif et réflexion sur l’argent, mais les revenus non négligeables sont un point qui peut faire pencher la balance.

Je voulais non seulement avoir la main sur toute la vie du bouquin, ne pas dépendre d’une deadline imposée, avancer à mon rythme, pouvoir gérer les illustrations, les rééditions éventuelles, etc, mais aussi pouvoir toucher de l’argent de ce que je créé. Et oui. En l’éditant de façon indépendante, je percevrai davantage que les maigres droits d’auteur proposés en maisons d’édition.

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Je ne crache pas sur l’édition traditionnelle, je pense même sincèrement que certains de mes projets à venir pourront y trouver leur place. Mais pour ce Premier Roman, l’auto-édition s’est imposée assez naturellement…

Il faut en revanche reconnaitre que c’est hyper chronophage ! Mais il n’y a qu’en testant qu’on peut estimer si c’est un moyen qui me convient et si l’auto-édition peut être une solution pour mes autres projets d’écriture.

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Personnellement, je travaille déjà en freelance donc l’idée de s’éditer de façon indépendante n’était pas si effrayante. La question la plus importante pour moi serait plutôt : peut-on s’auto-éditer sereinement quand on est anxieuse, introvertie et perfectionniste ? J’espère bien en tirer un bilan sincère à la fin de cette aventure pour analyser cette première expérience.

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Qui suis-je ?

Ellayne · Raconteuse d’histoires · Aime les fins douces amères et les persos attachiants · Baroudeuse curieuse · Pouffsouffle 

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